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Le journal d'un prof
8 février 2012

Histoires de voisinage

Cet après midi, je rentre chez moi. Crevée avec juste l'envie de me coucher pour une grande sieste.

En arrivant devant chez moi, je découvre deux voitures de gendarmes. Pas de panique: ils ne sont pas chez moi, mais chez le voisin d'en face.

Je rentre et je demande à Chéri s'il sait ce qui se passe.

On savait que cet homme s'était fait largué avant Noël par sa nana, qui s'est barrée avec la gosse; et qu'il avait des problèmes de santé ainsi que des tendances dépressives, voire alcooliques.

On savait que de temps en temps, quelqu'un passait chez lui, juste pour voir.

Les gendarmes n'ont rien dit à Chéri. Mais c'est son boulot à lui aussi d'aller chez les gens quand quelqu'un meurt on ne sait pas comment ni depuis quand. Alors il a deviné sans problème.

Après, tout l'après midi, il y a eu un ballet de voiture officielle: gendarmes et pompes funèbres se sont succédés. Maintenant, tout le monde est parti. Même sa chienne a été emmenée.

Je n'ai pas fait de sieste. Je n'arrive pas à me concentrer sur mes copies.

La maison est fermée. Il va bientôt faire nuit. Et la boule dans ma gorge grossit de minute en minute.

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Commentaires
C
Ouais, c'est triste, il était certainement totalement désespéré.
B
Ah ouai ... pas facile ! Allé, pense à tes louloutes et ça te remontera le moral !
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